Réunion nationale des étudiants diplômés 2025 : renforcer la recherche et la collaboration en contexte autochtone
La Réunion nationale des étudiants diplômés (RNED) rassemble chaque année des étudiants autochtones des cycles supérieurs de partout au Canada qui mènent des recherches sur la santé et le bien-être des Autochtones. L’édition 2025, qui s’est tenue à Banff du 27 au 30 octobre, était organisée par le Réseau autochtone de recherche sur les politiques et les soins primaires (IPHCPR; en anglais seulement), centre albertain du programme Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA).
Cette année, plus de 90 étudiants autochtones à la maîtrise et au doctorat étaient de la partie et ont collectivement livré 58 présentations orales et 30 présentations par affiche. La réunion mettait également en vedette des chercheurs et professionnels chevronnés afin de favoriser le dialogue, la mobilisation des connaissances et la collaboration transdisciplinaire.
Dans son mot d’ouverture, la Dre Chelsea Gabel, directrice scientifique de l’Institut de la santé des Autochtones (ISA) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), a mentionné sa propre participation à la RNED quand elle était étudiante, en insistant sur l’efficacité de la réunion pour l’établissement de liens durables. Le Dr Robert Henry, président du Centre de coordination national du programme ERRSA (en anglais seulement), a partagé ce sentiment en présentant la RNED comme « l’espace par excellence » pour permettre aux centres ERRSA de soutenir la recherche autochtone.
D’autres universitaires et professionnels ont apporté leur savoir-faire au rassemblement :
- Dr Lynden (Lindsay) Crowshoe, chercheur principal désigné du réseau IPHCPR et médecin pied-noir spécialisé en soins primaires
- Dre Ester Tailfeathers, vice-doyenne de la santé des Autochtones et professeure agrégée à l’École de médecine Cumming de l’Université de Calgary, et médecin de famille
- Dr Adam Murry, co-chercheur principal du réseau IPHCPR et professeur agrégé de psychologie à l’Université de Calgary
- Allocution principale : Dr Leroy Little Bear, chercheur niitsitapi (pied-noir), professeur émérite et vice-recteur des relations autochtones Iniskim à l’Université de Lethbridge
Pendant la cérémonie de clôture, la Dre Gabel et le Dr Henry ont remis des certificats d’excellence à quatre étudiants et étudiantes choisis parmi de nombreux résumés de grande qualité. Les résumés avaient été sélectionnés avant la réunion en fonction du sujet de recherche, de la conception de l’étude, des objectifs, de la méthodologie et de la qualité globale du résumé écrit.
Projets gagnants
De gauche à droite : La Dre Chelsea Gabel (directrice scientifique, de l’Institut de la santé des Autochtones des IRSC), Cassandra « Cassie » Hill, Laurie Sherry, Moe Clark, Sheila Naytowhow et le Dr Robert Henry (président du Centre national de coordination du programme ERRSA).
Les descriptions ci-dessous sont des versions condensées des résumés originaux.
Lauréats du prix pour les doctorants :
Laurie Sherry, École de travail social de l’Université McMaster
Dibaajimotaadiwag (They Tell Stories): Indigenous Dispute Resolution & the Ethical Space of Engagement
Cette recherche doctorale examine les avantages transformateurs offerts par les cercles autochtones de règlement des différends en matière de protection de l’enfance, tout en remettant en question les politiques et pratiques coloniales qui minent les approches autochtones en la matière. Elle vise à mobiliser les efforts d’investigation autochtones dans le cadre des relations entre groupes autochtones et allochtones afin d’envisager des façons de décoloniser les services pour les peuples autochtones.
Cassandra (Cassie) Hill, Université d’Athabasca
The Fire Inside the Screen: Indigenous Women, AI, and the Mental Health Impacts of Digital Learning after Trauma
Cette recherche doctorale porte sur les répercussions psychologiques de l’apprentissage asynchrone par rapport à l’apprentissage synchrone chez les femmes autochtones victimes de violence fondée sur le sexe. Elle examine l’intersection de la technologie et des traumatismes, particulièrement chez les femmes autochtones touchées de façon disproportionnée par ce type de violence et l’exclusion systémique de l’éducation.
Lauréats du prix pour les étudiants à la maîtrise :
Sheila Naytowhow, Université de la Saskatchewan
See our experiences: An innovative phenomenological approach for analyzing the holistic wellness of Indigenous leaders
Cette recherche fait appel à la phénoménologie et aux concepts autochtones du mieux-être pour étudier les répercussions sur la santé vécues par les représentants élus des Premières Nations, dont les rôles exigeants consistent à promouvoir le changement tout en composant avec des systèmes injustes.
Moe Clark, Université Concordia
tastawayihk (2Spirit) Drumming: Resurgent Practices of Reclamation and Cultural Continuity
Ce projet porte sur la contribution du tambour à la guérison et à l’autodétermination chez les personnes bispirituelles par la réhabilitation des pratiques culturelles effacées sous l’influence des lois coloniales et de la violence sexiste. En réponse à cet effacement culturel, la recherche vise à réanimer la relation sacrée avec le tambour.
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